Interview Hatepinks Spacechips (2004)
http://spacechips.free.fr/?page=iwhatepinks

Un an d'existence à peine et les marseillais des Hatepinks (deux ex-Bleifrei, deux ex-Dollybird, l'ancien chanteur des Gasolheads mais ils ne sont que quatre) ont sû s'imposer comme l'un des groupes du moment. Punk chantilly, rock'n'roll sautillant et sucré, leur musique met de bonne humeur et donne envie de faire le zouave (hum). Cette interview a été réalisée par mails avec Olivier Gasoil le chanteur. Et si vous en voulez plus retrouvez aussi sur La Chips les chroniques des skeuds et le compte rendu live.

Spacechips : Les Hatepinks... Ce nom c'est parce que ça donne les mêmes initiales qu'Hopital psychatrique ?
Oui, exactement, c'est ça. Et Harry Potter.

Spacechips : Vous ne voyez pas la vie en rose mais êtes vous optimistes ?
Chaque fois que j'allume ma télé j'ai envie d'aller dans la rue embrasser les gens. Chaque fois que j'ouvre un magazine rock je découvre des nouveaux groupes sincères et intéressants comme Radio 4, Von Bodies, les Datsuns... Je suis content.

Spacechips : Comment en êtes-vous venu à faire du punk rock ? Quelles influences vous ont marquées ?
Le truc habituel : découverte des Clash, Pistols, Ramones au collège, puis les Damned, les NY Dolls, le Stooges, Boys, Stranglers... etc. Puis les groupes plus obscurs de la première vague Alternative TV, Wire, Eaters, Warsaw... et enfin la découverte du punk moderne, les groupes Crypt, Sympathy, Estrus... et les Black Leather Fuckers.

Spacechips : Vous avez un son et des compos punk chantilly. C'était dans le concept de base ou c'est le son qui est sorti quand vous avez branché les jacks dans les amplis?
Punk chantilly ? Oui d'accord. On voulait faire un truc minimaliste, des morceaux courts, énervé et rigolos, tout en gardant une composition assez mélodique.

Spacechips : Les platform Boots c'est votre côté glam qui ressort ?
Juste pour ton éducation : ce sont des creepers, pas des platform boots.

Spacechips : A force de retrouver leurs anciens membres dans des groupes ayant une certaine réputation ne va-t-on pas faire de Bleifrei un groupe culte ?
Si tu prononce à nouveaux le nom des Bleifrei je vais être obligé de venir chez toi mettre le feu à ta pauvre piaule minable.

Spacechips : Les Hatepinks sont un jeune groupe. Combien de concerts ont-ils donné ? Est-ce facile de trouver des dates en France et en Europe ? Quelles-sont vos prochains concerts prévus ?
Je sais pas. Une cinquantaine de concerts je dirais... Oui, on trouve facilement des dates en France et pour l'Europe du nord, on a un tourneur qui s'occupe bien de nous. En Novembre on joue à Strasbourg, Nancy et Paris, en janvier on part 4-5 jours en Espagne avec les Zoomen et en Février on fait deux semaines de tournée en Allemagne-Autriche-Suisse-Belgique.

Spacechips : Un split single avec Shakin'Nasties va sortir sur Relaxomatic, un nouveau label marseillais. Peux-tu nous en dire plus sur le skeud comme sur le label.
Le label est tout nouveau, il s'appelle Relax-o-Matic Vibrator Records (http://relaxomatic.free.fr) deux sorties prévues : un 25 cm huit titres des Zoomen et un split 45 Shakin'Nasties/The Hatepinks. Les Shakin'Nasties sont de Brême, ils ont un maxi et un album sur Radio Blast.

Spacechips : Votre but en composant un album est-il de faire le meilleur album que vous n'ayez jamais enregistré ?
Non, on essaye juste d'être content.

Spacechips : L'avenir du punk rock passe-t-il par le sampler de rock & folk. Quelle est votre opinion sur la presse rock nationale ?
C'est leur boulot d'être mauvais. Ils sont là pour vendre ce qu'on leur dit de vendre, en partenariat avec la Fnac, Virgin, les maisons de disques et leurs potes qui bossent pour ces maisons de disques. Mais c'est pas une raison pour leur pardonner, n'est ce pas ? Quand tu vois Philippe Manœuvre qui se pose en défenseur de la rock attitude sur Canal Plus, moi ça m'éclate. Chaque fois je suis tétanisé. J'ai envie d'éclater de rire, puis de casser ma télé, puis je me force à me calmer, chaque fois c'est épuisant je te jure. Tu as remarqué que la voix de la pub France Télécoms/Orange c'est lui ? J'ai pris un portable tout de suite après. C'est punk rock. Pour le sampler R&F je vais pas me justifier.

Spacechips : Sniffin' glass c'est votre cri de haine contre les dealers qui coupent la coke avec du verre pilé ?
Ha pas mal, non j'avais pas pensé à ça. Mais c'est très bien comme interprétation.

Spacechips : Les Hatepinks traduisent les paroles de leurs chansons mais les Hatepinks se verraient-ils chanter en français ?
Non. D'autres le font bien, nous on a pas envie.

Spacechips : Quand tu composes les textes ils te viennent d'abord en français ou en anglais ?
Toujours en anglais. Je sais jamais de quoi ça va parler en commençant à écrire un texte. Souvent je ne sais pas de quoi ça parle quand j'ai fini.

Spacechips : En dehors des Hatepinks, êtes-vous impliqués d'une autre manière dans le rock'n'roll ? Toi Olivier tu fais des pochettes pour Lollipop et des design de sites pour les groupes ?
Huggie Von Pinkbird enregistre pas mal de groupe, là il va enregister les Zoomen. Je fais des pochettes, affiches, badges... etc. pour Lollipop et les groupes qui me demandent. Pamal de sites, pour Little Green fairy, Lollipop, Sonic Assassin, Cowboys From Outerspace, Neurotics, Relaxomatic... Avec Stef Lollipop, Mon frère Pascal des Neurotics et un mec très poilu qui s'appelle Raf on organise aussi des concerts. C'est la Ratakans connexion.

Spacechips : Comment juges-tu la scène punk rock à l'heure actuelle ? Est-elle vivace ? Retrouve-t-on beaucoup de monde de différents horizons ? Par rapport à l'époque où tu étais dans les Gasolheads... Stef Lollipop m'avait raconté qu'à ce moment-là les gens se foutaient de ceux pratiquant le rock'n'roll. Comment juges-tu la situation maintenant ? On a quand même l'impression que le rock'n'roll a retrouvé son pouvoir de séduction. Toi qui, durant tout ce temps, était dans un groupe, comment as-tu vécu cette évolution ?
La scène actuelle est plutôt pas mal. Plein de groupes, plus ou moins intéressants, des labels, des assos.... il y en aura toujours. Par rapport aux Gasolheads, je ne sais pas c'est pas assez ancien pour que je perçoive une différence. C'était difficile de trouver des concerts au début... mais bon ça tenais sans doute au fait qu'on avait aucuns contacts, qu'son sortait de nulle part. Pour le rock qui retrouve son pouvoir de séduction, c'est plutôt un effet de mode.

Spacechips : Qu'est ce que vous aura apporté le rock'n'roll ?
j'en sais rien.

Spacechips : Quels groupes nouveaux prometteurs et bientôt affûtés pour nous botter le cul les Hatepinks nous recommanderaient-ils ? Quelle est votre opinion sur la scène et les gens à l'intérieur de celle-ci ? Retrouve-t-on toujours les mêmes gens ou avons-nous un apport de sang frais important ?
Les Jakes, Le Shok ; le 3 titres des Distraction " more touble at the V ", The Melted Men, Les Shakin Nasties, Little Green Fairy… Les gens à l'intérieur de la scène sont roses, ils sont frais et ils sentent la lavande. Pour le sang frais, oui, ça se régénère petit à petit, c'est souvent toujours les même vieux cons qui croient qu'ils détiennent la vérité sur le RNR, je le sais, je suis pareil... faut qu'ils dégagent, tous ces ringards.

Spacechips : Vous avez repris les Plastic Congelator. reprendriez vous les Dollybird, les Gasolheads ou les Neurotic swingers ?
Oui c'est prévu de reprendre les Neurotic Swingers. On hésite entre " I wanna go back home " et "Speed drinkers".

Spacechips : De quel groupe aimerais-tu faire l'interview ?
Aucun. J'aime pas les interviews.

Spacechips : Pour terminer, un mot pour vos fans nerds ?
Connards.

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